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Estampie

Disque produit par AAOCC et Anima Nostra

Composition en 2019

Enregistrement en Septembre 2022

Distribution à partir du 13 Octobre 2023

Interprètes

Orgue: Albertus Dercksen

Marimba: Sylvain Calmon

A propos du disque

Les quatre pièces pour orgue et marimba (2019)

Quatre pièces pour marimba et orgue sont écrites à l’occasion des 900 ans de la Cathédrale et trouvent leur source dans plusieurs expressions musicales pratiquées pendant la longue période de la construction de la Cathédrale de Cahors. (du XIe au XVe siècle)

L’orgue, instrument d’église, est ici associé au marimba, instrument qui trouve ses racines en Afrique. Tout oppose ces deux instruments. Si l’orgue peut maintenir le son autant que souhaite l’organiste, le marimba fait entendre uniquement l’impact des baguettes sur les lames en bois ; le son produit s’estompe très rapidement. L’attaque du son de l’orgue est quasi inexistante, le marimba ne  connaît en fait qu'une attaque. Le son de l’orgue est très simple et rectiligne,celui du marimba est d’une même complexité que le son des cloches avec beaucoup d’harmonies. Les notes graves du marimba sont parfois quasi indéfinissables, tellement les sons harmoniques prennent le dessus. Une autre raison rend difficile l’association de  ces deux instruments ; le diapason du marimba est fixe (ici à 442Hz), celui de l’orgue varie en fonction de la température. Peut on y trouver les raisons pour lesquelles il n’y a quasiment pas d’autres œuvres pour orgue et marimba?

Estampie est librement inspirée par une des plus anciennes pages du même nom destinée à l'orgue, publiée vers 1330 dans le Robertbridge Codex et conservée à Londres au British Muséum. Chaque couplet ou punctum se termine alternativement par un ouvert, l’apertum ou par un refrain, le clausum. Si la structure de l’orignal, assez compliqué, est ici simplifiée et s’approche plutôt de notre rondeau (refrain, couplet, refrain, couplet….), son rythme très sautillant est maintenu.

La Pavane est inspirée par la séquence médiévale Victimae paschali laudes, un des hymnes les plus importants du grégorien et utilisé jusqu’à nos jours. L’église luthérienne l’adoptera, et il deviendra Christ lag in Todesbanden. J.S.Bach utilisera cette mélodie dans sa cantate BWV 4, et c’est cette mélodie qui sera citée au milieu de cette pavane.Elle est structurée sous la forme ABA.

Le chant A que por muy gran fremosa est extrait des Cantigas de Santa Maria, une collection de merveilleux chants à la Vierge, composée par Alphonse X « El Sabio » (Roi de Castille et de Léon, 1221-1284).

Le chant est d’abord exposé simplement harmonisé à 4 voix et joué sur le marimba. S’ensuivent quatre variations avec retour de l’exposition.

La pièce finale Punctus Finalis réunit les principaux thèmes des trois pièces précédentes, augmenté d’un petit thème basé sur la gamme anhémitonique (par ton entier) en référence à notre époque.

Suite du 2ème ton de François Dagincourt (1684-1758)

Une œuvre baroque sur un instrument romantique ? Jugez vous même.

Comme son nom l’indique, cette œuvre est une suite de pièces qui mettent en valeur les divers timbres de l’orgue. Chaque pièce est inspirée par un rythme propre aux danses pratiquées aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Ici cette suite se veut un hommage au buffet de Lepine datant de 1712-13.

3 pièces pour orgue opus 29 de Gabriel Pierné (1863-1937)

La date de naissance de Gabriel Pierné est aussi celle de l’inauguration du Grand Orgue Stoltz.

Les trois pièces se décomposent en prélude, cantilène et scherzando. Compositeur discret, Pierné se transforme ici en un fin poète, danseur et mélodiste. Il n’est pas difficile d’imaginer cette suite de pièces jouée par un orchestre de chambre. 

Le brillant prélude, composé comme un grand crescendo, s’inspire directement des grandes Toccatas du XIXe siècle, mais Pierné sait rester subtil jusqu’au bout.

Le cantilène est une pièce calme, délicieuse où la voix de la trompette de l’orgue dialogue avec une voix flûtée et dansante.

Quant au scherzando, composé avec légèreté et beaucoup d’humour, un peu comme une boîte à musique, son développement se déroule comme une danse aérienne, clownesque.

Choral en la mineur de César Franck (1822-1890)

Le choral en la mineur, aussi appelé troisième choral ,est la toute dernière œuvre d’envergure de Franck . Il composera encore quelques pages pour harmonium avant de s’éteindre. Véritable fresque testamentaire, Franck se montre ici virtuose, mélodiste, choriste, contrapuntiste de très haut niveau. C’est Franck lui-même qui composa le “choral” sous forme de quelques longues phrases chantantes, astucieusement harmonisées. Celles-ci sont entourées par des volutes scherzandi, courtes invocations, précipitations musicales. Au centre de cette fresque se trouve un magnifique air pour la trompette du Récit. S’ensuit la troisième partie où les volutes sont superposées au-dessus des phrases du choral. C’est avec des larges accords jubilatoires que cette pièce se termine.

REPORTAGE

Albertus DERCKSEN

Orgue

 Organiste titulaire de l’orgue Stoltz de la Cathédrale de Cahors depuis trente ans, Albertus Dercksen a su donner, avec l’aide de l’AAOCC,  une place de prestige à cet instrument  au sein de sa ville d’adoption : Cahors.

Compositeur, chef de chœur, claveciniste et organiste, il est actif sur plusieurs fronts. En tant que compositeur il s’inspira à deux reprises de l’histoire de Cahors.  Il a composé une grande fresque en quatre tableaux pour « Les 700 ans du Pont Valentré » (2008), une messe ainsi que les « Quatre pièces pour marimba et orgue » pour les 900 ans de la Cathédrale (2019). Auteur de la musique qui accompagne le conte « Le secret de Fifaro, l’organiste » écrite par Sourine en 2003, il a composé également des petits motets pour chœur, musique d’orgue…

A la tête de l’ensemble vocal Divona, chœur mixte du Conservatoire de Musique du Grand Cahors qu’il a créé en 1986, il a pu donner des représentations remarquées des œuvres telles que La Passion selon Saint Jean, le Magnificat et l’Oratorio de Noël de J.S. Bach, le Requiem de Mozart, des messes de Haydn, cantates, oratorios …..

Concertiste, membre du quatuor baroque « La Girandola », il a parcouru plusieurs pays d’Europe, et a enseigné pendant 38 ans au Conservatoire de Musique Philippe Gaubert du Grand Cahors.

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Sylvain Calmon

Sylvain CALMON

Marimba

Sylvain Calmon débute ses activités musicales à Cahors, où il est reçu à son Diplôme de Fin d'Études, avant d'aller conquérir Toulouse où, sous la houlette de Michel Ventula il obtient un Premier Prix de percussions. S'ensuivent quelques mois d'études à Perpignan aux côtés de Philippe Spiessers, qui lui permettent d'entrer à la HEM de Genève, et de remporter un Premier Prix d'Interprétation mention Très Bien. A la même époque, il est nommé sur concours musicien supplémentaire à l'Orchestre de la Suisse Romande. Parallèlement à la participation à différents projets (Classiques, Rock, Jazz, Variété...) il poursuit avec succès un Master en Pédagogie à la HEM de Genève.

Il est actuellement professeur de percussions et de batterie au Conservatoire de Musique du Grand Cahors. En plus de multiples formations jazz et classiques il participe à plusieurs créations.

 

Depuis 2019 il joue comme percussionniste supplémentaire au sein du « WÜRTH Philharmoniker » en Allemagne.

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